Je n'ai jamais été fumeur mais en ce moment je me prends souvent ce temps de méditation devant la fumée que je vois apparaître dans mon appart. Les ronds que je vois sortir de ces bâtons d'encens. Ces vagues qui sortent de ma tasse de thé encore brûlant.
Et une fois la tasse portée à mes lèvres et le thé commençant à brûler mes entrailles, je garde encore ma tasse à deux mains et regarde le fumet sortir. Ces flots de chaleur qui parte se dissiper plus haut et qui viennent à présent vous titiller le nez. Ça a quelque chose de ... malsain finalement. Mais que je prends un malin plaisir à voir et observer. Cette ambiance tamisée que j'aime toujours et dont je profite tant que je peux. Pour moi c'est comme des arrêts dans le temps. Je reste là et j'apprécie simplement (de rien faire oui). Peut-être qu'en soit dans ces moments je ne fais rien, mais mon esprit en profite. Il s'envole avec les volutes, là où seul ... (blocage imminent) là ou seul ... (fini ta phrase, fais quelque chose) là ou seul ...( BIP BIP BIP) là ou seul ne compte plus rien. Et là mon regard c'est arrêté sur l'un des Cd que j'ai acheté à la fin de ses concerts du vendredi. Un vieux blues planant. Ceux où l'on ferme les yeux et l'on se sent transporté. Ceux où l'on se sent torturé, transporté, malmené, sur un bateau, essoufflé, dans un champ. On n'est plus soi-même. On est la chanson. Et sur la pochette s'envole une vapeur.
Et incessamment je continuerai à voir ces flots se déverser dans la lumière tamisée de ma chambre et en prendrai encore et encore un malin plaisir. Et dire que je devrai bosser...